Nicolas Wolkenar - Wim Geefshuysen

Peinture et sculpture
mercredi 1er mars 2017
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L’exposition est présentée à la Galerie de Wégimont à Soumagne
du 11 mars au 23 avril 2017.
Vernissage le vendredi 10 mars de 18 à 21 h

 Nicolas Wolkenar

Peinture et sculpture, deux facettes d’un acte unique

Intimement peintre et sculpteur, Nicolas Wolkenar est aussi architecte, non pas en bâtisseur, mais tel un voltigeur virtuel dans les trois dimensions.
Dans les tonalités d’ocre, de sable, de rouille, de gris sombre, de noir de fumée, et de charbon, les peintures des années 2000 étaient traversées de gigantesques poutrelles d’acier flottant dans l’espace, comme autant de pieds de nez à la loi de la gravité. De nombreuses traces de destruction – papiers déchirés, brûlés, consumés incorporés à la peinture – entamaient sans jamais en venir à bout ces structures solides et puissantes, en apesanteur, décrivant un univers entre ordre et chaos, équilibre et basculement, résistance et fragilité. Fascinante, déconcertante, l’illusion était totale tant le rendu, au moyen des règles de la perspective, était maîtrisé par l’artiste avec la rigueur de l’architecte.

Nicolas Wolkenar, sans titre, gouache et gesso sur carton, 24 x 20 cm, 2015.

Pour l’exposition présentée à la galerie de Wégimont, Nicolas Wolkenar joue de concert avec la peinture et la sculpture. L’illusion et le réel, le vide et le plein, l’espace et la matière se rencontrent, s’accordent et font route ensemble.
Assagies, discrètes, précieuses même, les peintures, à la gouache, entrent en résonance avec des objets réels – des sculptures – concrétisations de ses images visionnaires projetées dans l’espace. Mais ce ne sont plus tout à fait les mêmes.
Cette fois, point de démesure, d’accents dramatiques, d’effets bouleversants, mais des accords subtils, des emboîtements délicats, des alliances pénétrantes, parfois risquées.
Les « objets » de Nicolas Wolkenar ne sont pas, à vrai dire, des sculptures, ce sont des constructions, des assemblages, savamment élaborés, de pièces de bois diversement équarries, taillées, sciées, rabotées. Le point de départ est toujours une forme géométrique le plus souvent quadrangulaire, minimaliste, détaillée en une série d’éléments emboîtés, désemboîtés, recomposés laissant parfois la place – un vide – à un élément manquant. Ici, un porte-à-faux, une excroissance, un décalage ; là, une fente, une fissure, une béance, ou encore quelque cube renversé posé sur pointe, créant à chaque fois la surprise. Ces petits édifices à la géométrie pourtant parfaite, semblent osciller entre expression de stabilité et défi à l’équilibre, entre point de convergence et dispersion, entre globalité et éclatement.

À l’attirance des formes inconnues qui occupent l’espace, se jouant de lui dans un combat entre les pleins et les vides, s’ajoute l’irrésistible envie de toucher suscitée par la diversité des matières. Durs, denses, tendres, lisses, rugueux, fibreux, nerveux, noueux, les bois utilisés par l’artiste sont innombrables. Infinie aussi est la palette de couleurs allant des beiges du chêne clair aux noirs de l’ébène en passant par les bruns jaunâtres ou rouges des bois d’ici et d’ailleurs. Parfois, le
bois est recouvert d’une préparation de blanc à la détrempe si finement poli qu’il en devient dur, doux et lisse tel le marbre.
Avec peu de choses, quelques formes géométriques fondamentales, le carré, le rectangle, plus rarement l’arc de cercle, et les infinies textures et couleurs du matériau, Nicolas Wolkenar crée des sculptures d’une apparente simplicité et pourtant riches de multiples inventions et d’associations inattendues. Résultat : un bel objet certes, mais un objet qui « donne à penser ». Par la place qu’il occupe dans l’espace, par son ossature invisible, sa forme globale décomposée, restructurée, en quête d’une nouvelle harmonie, d’un point d’équilibre avant la chute, d’un ordre différent dans les lignes de tension opposées, voici autant d’interrogations sur l’ordre des choses et du monde qui nous entoure. Ordre au chaos ? Vérité ou mensonge ? Savoir unique ou multiple ?
À première vue, les œuvres de Nicolas Wolkenar sont sages, rigoureuses, rationnelles, apparemment imperturbables, mais à bien y regarder, leur équilibre tient plutôt de celui du funambule.
En face de chaque sculpture, il y a une peinture, à la gouache sur papier ou support léger, qui n’est ni une copie, ni une transposition en 2D de l’œuvre sculptée ou l’inverse. Pour comprendre, il faut aller au processus de la création révélé dans les nombreux carnets de croquis de l’artiste.

Nicolas Wolkenar, sans titre, bois peint, 30 x 30 x 30 cm, 2016.

À la recherche d’une forme, d’une composition, de sa désarticulation et de sa reconstruction, le premier dessin s’enrichit et, d’esquisses en esquisses, s’oriente sur des choix de formes et de couleurs. Le résultat peut déboucher sur une sculpture ou une peinture, ou le contraire ou les deux à la fois. Chacune tient de l’autre et se suffit à elle-même.
Les peintures sont de petits opus, des petits bijoux de précision et de finesse dont les formes aplaties sur le papier, par le seul jeu d’une ou deux lignes les font émerger dans la troisième dimension. Lignes et formes, géométriques encore, s’y inscrivent légères, souples et sensibles, sans raideur, sans froideur. Ici, le noir, le blanc et les gris en mille nuances s’accordent à la subtilité des lignes ou en révèlent les contrastes. Là, les couleurs aux teintes sourdes, élégantes, blanc crème, jaune ocre, vert olive..., associées aux effets de textures, opaques ou transparentes, font véritablement vibrer les surfaces d’un mouvement infime et intense à la fois.
Héritier avoué et assumé de De Stijl et du Bauhaus, Nicolas Wolkenar est peut-être plus proche encore de Georges Braque quand celui-ci déclare : « J’aime la règle qui corrige l’émotion. J’aime l’émotion qui corrige la règle. »

Note
Certaines sculptures de Nicolas Wolkenar sont conçues comme un jeu de cubes, en « kit ». Elles sont donc livrées en pièces détachées à monter soi-même, avec un plan de montage, dans une boite en carton estampillée, signée et datée.
Nicolas Wolkenar (1954) vit et travaille à Liège et à Cologne. Il expose régulièrement dans des centres d’art, des musées et des galeries en Belgique (Liège, Bruxelles, Gand, Charleroi, Verviers…), en Hollande (Maastricht, Sittard, Kluisbergen, Limbricht, Wittem, Amsterdam), en Allemagne (Essen, Dortmund, Kastrop-Rauxel…), en France (Paris, Nîmes), ou encore à Lausanne, Budapest, Valence…
Anne Gersten

  Wim Geefshuysen

Autres facettes, autres façons

Wim Geefshuysen, originaire de Brunssen (NL), employé dans la métallurgie, vit et travaille à Sittard (NL). Depuis son plus jeune âge, il s’intéresse à la plasticité des formes, par lesquelles il exprime et concrétise ses idées. Au début des années 1990, il expérimente différents matières dans le cadre de workshops afin de développer leurs différentes spécificités. Cela lui permet de rencontrer Carine Canton, qui perçoit ses intérêts et son talent et qui le pousse à suivre les cours à
l’académie des beaux-arts de Genk (B).

Wim Geefshuysen, Pensées, acier corten, 150 x 55 x 35 cm, 2005.

D’abord étudiant de Jan Praet, il termine brillamment ses études en 2003, en exploitant la spécificité de chaque matériau approché. De par sa formation de travailleur dans la métallurgie, il se tourne naturellement vers l’acier mais il explore également le plastique, le bronze, la pierre, la terre cuite et le verre.
Wim Geefshuysen exploite et expérimente ces matériaux variés, liés chacun à des techniques spécifiques, et aboutit à un travail minimal et construit, en phase avec les réalités de l’art contemporain. Le socle devient ainsi partie prenante de l’œuvre avec ses armatures. Ses sources d’inspiration sont diverses : la mythologie, la nature et les formes géométriques, ainsi que leur jeu. Même si quelques fois l’inspiration est allégorique, le geste, lui, est étroitement lié à l’intuitif et à
l’impulsif. Il se reconnaît une filiation avec des artistes comme Piet Mondrian, Maurits Escher, Joan Miro, Beverly Pepper ou Theo Janssen.
Ses préférences vont à l’assemblage, à l’art cinétique, et son travail exploratoire tend à toujours repousser les limites et les spécificités des techniques employées.
Wim Geefshuysen a été nommé au Prix Lei Albrecht et est lauréat du concours de l’académie des beaux-arts de Genk (B). Son travail a aussi été montré parmi les expositions du Parcours de sculptures de Venlo (NL), du Jardin de Horne (Heers, B), de la Kunstroute Europapark (Sittard, NL) et de la Galerie Grunewald (D).
Wim Geefshuysen

Wim Geefshuysen, Pégase, verre et acier, 160 x 30 x 30 cm, 2010.

Wim Geefshuysen, van oorsprong apparatenbouwer afkomstig uit Brunssum en woonachtig in Sittard. Al vanaf zijn vroege jeugd bezig met vormgeven en visualiseren van ideeën. Begin jaren 90 begonnen met het experimenteren met verschillende materialen en volgen van workshops om zijn vaardigheid te ontwikkelen.
Hierdoor kwam hij in contact met kunstenares Carine Canton. Welke hem adviseerde lessen te volgen, aan de academie voor plastische kunst te Genk (B).
Gestart als leerling van Jan Praet, en in 2003 afgestudeerd in de hoogste graad, in 2005 in de specialisatiegraad beeldhouwkunst.
Hij probeert in elk materiaal de eigenschappen zodanig te gebruiken dat er een strak en boeiend kunstwerk uit ontstaat. Met een achtergrond als metaal bewerker is de keuze voor ijzer voor de hand liggend maar niet vanzelf sprekend. Hij maakt gebruik van elk denkbaar materiaal zoals kunststof, brons, steen, terracotta en glas. Het liefst in een combinatie van genoemde materialen. Buiten de mogelijkheden van het gebruikte materiaal , ligt de uitdaging vaak eerder in de restricties ervan.
Zijn werk zijn abstract constructieve composities, en laten zich het best omschrijven als modern expressionistisch. Presentatie vind hij belangrijk zodat vaak het armatuur of sokkel ook deel uitmaakt van het werk. Zijn persoonlijke en inspiratie en interesse vind hij in de mythologie, natuur en geometrische vormen.
Hij experimenteert graag intuïtief en impulsief. Maar werkt vaak naar allegorische thema’s. Kunstenaars die hem erg aanspreken zijn ; Mondriaan, Escher, Joan Miro, Beverly Pepper en Theo Janssen. Zijn voorkeur gaat uit naar diverse disciplines zoals, Assemblage, Conceptuele en Kinetische kunst... In zijn werk probeert hij herhaling te voorkomen en zijn techniek steeds verder uit te diepen in welk materiaal dan ook.
Wim Geefshuysen


Les manifestations sont organisées par l’asbl Wégimont Culture,
avec le soutien du Service culture de la Province de Liège
et en collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles.

La Galerie de Wégimont est située sur le parking bas du Domaine provincial
Chaussée de Wégimont, 76 -4630 – Soumagne
Gsm : 0477 38 98 35
 e-mail : info@wegimontculture.be
Visites les samedis et dimanches de 14 à 18 heures et sur rendez-vous