Térèse Dehin et Yves Buffalo

Peintres
mardi 18 avril 2017
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À la galerie de Wégimont
Du 6 mai au 11 juin 2017
Vernissage le vendredi 5 mai à 18h30

  Térèse Dehin

Présence

Térèse Dehin, Christina’s Grandmotehr, pigments liés d’acrylique sur toile, 80 x 105 cm.

Une photo entrevue, souvent en noir et blanc, de très petit format, parfois une simple photocopie… Un portrait effacé… Des personnes inconnues, des lieux où je ne suis jamais allée, des faits dont j’ignore tout, trouvent résonance dans mes propres souvenirs qui, par la magie du mélange des pigments, ressurgissent ici, face à moi, sur la toile, présents.
Le propos n’est pas d’évoquer le passé ni de le faire renaître, mais plutôt de nourrir l’instant du chuchotement des choses évanouies.

Térèse Dehin, s.t., pigments liés d’acrylique sur toile, 30 x 50 cm.

C’est dans le geste, par le pinceau trempé dans la poudre colorée que se dit l’essentiel, laissant à l’image son langage et au spectateur la liberté de le faire aboutir en puisant, s’il le veut, dans le lexique de sa mémoire.

Térèse Dehin, 2 avril 2017

  Yves Buffalo

Il était une fois…

Je peins parce que je ne suis pas Superman. Mon fantasme, mon rêve comme mon héros d’enfance est tout simplement de sauver le monde. Un monde où l’homme est le grand prédateur. Avide, cupide, stupide. Un monde désolé, qui s’autodétruit, qui brûle, qui blesse, un monde théâtre de l’horreur. Malheureusement, je ne dispose d’aucun super pouvoir. Il me reste les pastels, les huiles, les encres...

Yves Buffalo, Cardinal, encre et gouache sur papier, 59.5 x 41.8 cm, 2015.

Dans mon atelier, en contrepoint, je recrée un univers doux, sensible, décalé. Comme si je devais réinventer une scène des origines, un nouveau départ idyllique qui mènerait à un monde meilleur où la Nature échappe à l’Homme.
Peindre, avec légèreté, de l’humour, des couleurs vives et joyeuses, est mon moyen de retrouver une illusion de puissance et d’échapper à l’angoisse de la destruction. La peinture agit aussi comme une manière de replonger dans le temps de l’enfance, de l’insouciance et des découvertes innocentes, à la recherche d’un temps perdu. Mon travail de peintre est à la fois un infime moyen d’agir, une quête de l’impossible – la volonté de revenir en arrière, avant la tragédie – une fuite, un refuge, une dénonciation, une volonté de comprendre.

Yves Buffalo, Renardeau, encre et gouache sur papier, 59.5 x 41.8 cm, 2016.

Je travaille à partir de photographies ou de détails de photographies d’origines diverses qui évoquent un moment, un souvenir ou un lieu significatifs à mes yeux. Je les transforme et m’en sers comme des éléments d’une nouvelle composition picturale. J’utilise souvent des silhouettes récurrentes, des personnages ou des lieux archétypiques (l’Indien, le Cow-boy, le Cueilleur, le Cavalier, le camp de concentration...) que je décline en séries de tableaux ou de dessins. Chaque œuvre raconte alors une histoire qui aboutit à une morale. L’Indien, par exemple, représente une forme de liberté de vivre au plus proche de la nature, en la respectant, en sachant l’admirer à sa juste valeur et en profitant d’elle de manière réfléchie. Cette silhouette ne représente pas seulement l’Indien avec son arc à flèches, mais traduit de manière plus vaste toute personne capable de voir et de comprendre l’importance de ce qui nous entoure, de ce qui nous fait vivre. Ainsi, je peins essentiellement la nature, plus imaginaire et suggérée que réaliste d’ailleurs. Mais alors que je recherche une épure maximale en peinture, une grande simplicité, mes dessins sont eux très détaillés, avec énormément de couleurs et très complexes quant aux formes et à l’équilibre des nuances. Mais la peinture pourra-t-elle sauver le monde ? Pas sûr... Je ne suis pas Superman.

Yves Buffalo

Yves Buffalo, s.t., s.d.

Yves Buffalo est un peintre autodidacte ; il vit non loin de Liège, où il est né en 1971. Après avoir expérimenté et travaillé de nombreuses techniques, il se tourne vers la peinture à partir de 2002, au contact de Jean-Pierre Ransonnet. Il a eu quelques expositions collectives et personnelles, en région mosane et notamment à La Châtaigneraie (Centre wallon d’art contemporain), en 2011.


Les manifestations sont organisées par l’asbl Wégimont Culture,
avec le soutien du Service culture de la Province de Liège
et en collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles.

La Galerie de Wégimont est située sur le parking bas du Domaine provincial
Chaussée de Wégimont, 76 -4630 – Soumagne
Gsm : 0477 38 98 35
 e-mail : info@wegimontculture.be
Visites les samedis et dimanches de 14 à 18 heures et sur rendez-vous