Christian Cadet
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On sait peu de choses de Christian Cadet, amateur éclairé qui fut actif en bord de Vesdre (Trooz et alentours) dans les années septante, avant de remiser ses ap- pareils, pour de bon apparemment, dans les années quatre-vingt. À l’initiative de son fils Raphaël, le travail de Christian Cadet a refait surface il y a peu de temps, dévoilant — d’archives en tirages vintage, de planches- contact en négatifs, le tout relativement dépareillé— un éclectisme et une sensibilité qui valent le coup d’œil, voire la redécouverte.
Scènes de famille ou intimes, portraits et nus (notamment en intérieur ou dans la mouvance « flower-power » qui suivit la simplicité et la nudité du mouvement hippie), scènes de bistrot ou de rue, paysages et motifs de proximité servant de prétexte à quelques expérimenta- tions en chambre noire…
Très variée, inégale mais laissant régulièrement place à d’heureuses trouvailles visuelles et à de savoureux moments de tendresse ou de pittoresque, l’œuvre de Christian Cadet pourrait faire figure de cousine, plus modeste dans la durée et l’ambition mais pas très éloi- gnée dans l’esprit, de celle de Georges Thiry, avec qui le photographe de Trooz partage une prédilection pour certains sujets et une approche sobre, en noir et blanc,
à la fois classique et imperceptiblement décalée, involontaire témoin de son temps parce que curieux de tout…
Après avoir éveillé l’intérêt de l’Artothèque (centre de prêt d’œuvres d’art des Chiroux, à Liège), les images de Cadet, complétées de tirages actuels et inédits, ont été montrées et appréciées lors de la Biennale de photographie en Condroz de 2019.