Raphaël Demarteau

Breath
samedi 24 décembre 2022
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Né à Oupeye en 1980, de mère italienne et de père belge,
Raphaël Demarteau découvre le monde de la peinture en voyageant beaucoup : en 1998, il s’envole pour Victoria (Canada) où il prend goût au dessin réaliste et à de nombreuses techniques picturales. Il remporte la bourse Lambert Darchis et réalise un master en nouvelles techniques à la « Rome University of Fine Arts ». Ce riche séjour viendra compléter sa formation de peintre à Saint-Luc Liège.

Nous avons voulu pour la scénographie de cette exposition montrer le travail et les dessins de Raphaël Demarteau comme des tableaux d’une pièce de théâtre, des chapitres d’un livre. Nous avons réfléchi à faire vivre le travail et l’espace comme un tout.

Nostalgie, 2020, aquarelle et fusain sur papier, 23 cm x 30 cm


La peinture de Raphaël Demarteau est précise. Sous les couleurs, des formes, des contrastes, des paysages se développent, se dessinent... Plus qu’une invitation aux voyages, les tableaux de Raphaël nous font prendre conscience que la peinture est là pour nous faire vivre des sentiments et des émotions. Ils nous font retrouver des moments d’hier, des sensations de vécu, des parts de rêve. Sur certains dessins, le trait de crayon se fait hésitant comme nos chemins de vie. Le coup de la mine nous amène à nous interroger. Si même par moments
on pourrait croire en des mouvements de folies colo- rées et des traits évasifs, on voit aussi dans la peinture de Raphaël Demarteau une force comme une gestuelle maîtrisée qui reste juste dans la construction.
Une partie de l’accrochage de l’exposition est déclinée
comme une planche de bande dessinée, très narrative, nous renvoyant à un imaginaire nous permettant de s’identifier dans nos choix et dans nos doutes... Les grands formats sont fermés par le cadre, mais notre
regard nous donne à continuer la peinture par notre imagination, notre envie de continuer à peindre avec l’artiste.
Dans la série noir et blanc, on retrouve des codes comme en photographie : la densité, la profondeur, le contraste et même parfois une perception du flou. Cela nous amène à vivre le rythme du trait, du plein et du vide, un peu comme si on était dans un tourbillon de différentes scènes de films. Ces tourbillons nous faisant virevolter le regard tant la tension est visible et palpable. On peut aussi voir des références à la peinture classique dans l’organisation des compositions et dans la gestion des espaces, les pleins, les vides, les raccords d’une dimension à l’autre. Les couleurs froides et chaudes se côtoient pour donner une valeur, une grandeur et une force dans l’écriture sur la toile.
Une certaine abstraction côtoie quelques scènes plus figuratives afin d’équilibrer le langage pictural du travail de Raphaël Demarteau.

Frédéric Materne


Instant suspendu, 2019, bâtons d’huile sur papier, 33 cm x 50 cm

Portfolio

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